Quésaco ?!
On parle aussi de syndrome de l’escargot !
Concrètement il s’agit de la peur (angoisse/anxiété) de se déconfiner et de se confronter à nouveau au monde extérieur.
Le syndrome de la cabane regroupe finalement plusieurs peurs:
la peur de la contamination,
la peur de tomber malade,
la peur du regard des autres,
la peur de la foule
et plus important, la peur de retrouver un quotidien stressant.
Mais est-ce-que c’est si surprenant ?
Le 17 Novembre 2019, un virus touche la ville de Wuhan en Chine. À ce moment-là, très peu de médias s’y intéresse et la plupart d’entre nous ne sont alors pas au courant de l’apparition d’une nouvelle forme de COVID. Assez rapidement, cette pandémie sort des frontières de la Chine et se propage comme une trainée de poudre à travers les pays et continents devenant ainsi une pandémie mondiale.
Masques, gants, distanciation sociale, lavage de mains, isolation, tout ça nous est tombé sur le coin du nez a une telle vitesse, que l’adaptation n’a été évidente pour personne. Se rajoute à cela, un tapage médiatique utilisant majoritairement la psychologie de la peur.
Et pourtant nous y sommes arrivés avec plus ou moins de facilité et nous allons bientôt sortir du confinement au Québec.
Mais se pose alors un autre problème, celui du déconfinement et des émotions lui étant associées.
Le syndrome de la cabane n’est pas apparu à la suite du COVID -19. Ce syndrome remonte a bien plus longtemps et pour cela il nous faut faire un petit voyage dans le temps et retourner à la ruée vers l’or qu’a connu les USA au début des années 1948.
A cette époque, des familles entières et des hommes seuls, partaient s’installer dans des régions isolées pendant plusieurs mois dans le but de dénicher les précieuses pépites d’or qui pourraient leur apporter la richesse.
Dormant dans de petites cabanes de fortune en bois, ils étaient complètement isolés de la civilisation. Tout comme nous durant cette période de COVID, ils nourrissaient une méfiance envers les autres, mais pas pour les mêmes raisons.
Eux avaient peur qu’un concurrent leur vole leur source d’or, alors que nous avons peur des autres, car ils représentent une source potentielle de contamination. A leur retour, ils continuaient d’éprouver cette méfiance à l'égard des gens qui les entouraient, la vie sociale était devenu pour eux une source d’angoisse.
Ce syndrome se retrouve souvent après une longue isolation comme c'est le cas chez les personnes ayant eu une longue hospitalisation.
Et c’est ce que certaines personnes ressentent aujourd’hui face au déconfinement ….une nostalgie de leur ancienne vie recluse.
Il faut aussi rajouter que la peur de la contamination est réelle, la menace d’une seconde vague de contamination plane toujours au-dessus de nos têtes.
Un avant et un après COVID-19
Ce n’est pas une maladie ou encore une pathologie, mais un état émotionnel transitoire qui peut donc s’améliorer partir du moment où l’on le prend en charge, en d’autres mots si on prend soin de soi.
Il faut se réapproprier sa vie, sa vie sociale, comme sa vie personnelle et pour ça voici quelques conseils:
Allez-y progressivement ! Acceptez que toute chose prend du temps et recommencez à sortir et voir vos amis petit à petit.
Ecoutez-vous ! Vous avez peur, vous vous sentez angoissés ? Prenez le temps de savoir pourquoi, qu’est ce qui déclenche la peur ? Quelles pensées avez-vous quand vous ressentez-cela ? Quelles sensations physiques accompagnent votre peur ? Ces questions vous aideront à cerner comment se manifeste votre peur et vous pourrez alors la voir venir bien avant qu'elle n'atteigne son plein potentiel !
Cette pandémie a changé vos vies, rien d’étonnant à ce qu’elle vous ait changé vous aussi ! Soyez indulgent avec vous-même ! Oui vous êtes forts, mais tout être humain a ses limites, acceptez les et posez les également ! Vous avez le droit et je dirais même le devoir de faire ce qui a de mieux pour vous, ne vous laissez pas envahir par les opinions, avis et pensées des autres, ils ne sont pas vous !
Aviez-vous une activité extérieure avant COVID que vous adoriez ? Si oui, c’est le moment de recommencer ! Toujours progressivement, mais avec joie et passion !
Parlez-en ! Beaucoup ressentent la même chose ! En parler c'est se donner la chance (de verbaliser sa peur, jusqu'à là, rien d'illogique) de l'analyser pour la remettre en question.
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