C'est connaitre ses ennemis pour mieux les combattre
"Le courage est la peur qui fait ses prières" - Paulo Coelho
La peur est peut-être inévitable mais vous n’êtes pas obligés d’être coincée par elle
J’ai peur, peur de prendre les mauvaises décisions, peur de faire des erreurs et j’ai eu peur de lancer le projet BeingU. Mais la peur peut devenir un moteur, une force qui nous pousse à agir plutôt qu’à ne pas agir !
Voici comment transformer vos peurs en moteur !
Prendre du recul
La première chose à faire est de prendre du recul et d’essayer d’avoir un point de vue plus extérieur au problème, au stress ou à la peur. Quand une peur apparaît, nos émotions peuvent arriver comme un tsunami qui emporte tout sur son passage, reprendre pied nécessite de prendre du recul pour réfléchir au problème et se sortir la tête de l’eau.
Si prendre du recul vous parait compliqué, voire impossible, c’est que vos émotions sont bien trop présentes, dans ce cas, commencez d’abord par vous recentrer.
Voici deux techniques que vous pouvez utiliser pour rapidement revenir au calme :
"Quand une peur apparaît, nos émotions peuvent arriver comme un tsunami qui emporte tout sur son passage"
Voir du positif dans le négatif
Et maintenant, voici une stratégie importante et très efficace pour amortir le stress : infuser des émotions positives (Folkman & Moskowitz, 2000). Cette méthode consiste à trouver une signification positive lors d'événements négatifs ou pour le dire autrement, voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Dans la vie quotidienne, nous utilisons souvent cette stratégie pour se sentir mieux, pratiquer la reconnaissance en est un très bon exemple.
"Activer une émotion positive pour la générer et la propager"
En neuroscience, quand on parle des processus cérébraux, on dit qu’il faut activer pour pouvoir générer et bien …. C’est la même chose ici.
La peur est une émotion négative, face à une situation que vous craignez (comme parler en public) votre cerveau traitera cette situation avec les données stockées dans votre mémoire. Donc si dans le passé, vous vous êtes inquiétés, avez ruminé, ou encore fuit, votre cerveau utilisera ces souvenirs pour analyser la peur que vous avez actuellement. Le résultat sera donc le même. Mais en activant une émotion positive, vous introduisez une nouvelle donnée (positive) dans le traitement cérébral de la peur, ce qui vient en quelque sorte court-circuiter vos habitudes. Activer une émotion positive pour qu’elle se génère et mieux …. se propage !
PRATIQUEZ ! PRATIQUEZ ! PRATIQUEZ !
Mon mantra
Dans mon cas et face à une peur, j’ai maintenant souvent la même réaction : « Si ça me fait peur, c’est que je dois l’affronter » ! Je me dis que la majorité des épreuves que nous devons affronter dans la vie sont faites pour nous, pour nous faire grandir et essayer de nous faire passer à la « prochaine étape » de nos vies. La peur se transforme alors progressivement en moteur, elle devient mon indicateur que cette situation doit être affrontée, ça devient un challenge personnel, une mission !
Bien entendu, ce mantra ne peut pas s’appliquer à toutes les situations, ce qui nous mène à la 3ème étape
Différencier une bonne, d’une mauvaise peur
Mais alors comment faire la différence entre une bonne et une mauvaise peur ?
La souffrance !
C’est la souffrance, la douleur qui accompagne votre peur est le parfait indicateur d’une mauvaise peur. Une bonne peur éveille en plus chez nous de l’excitation, de la curiosité et stimule notre créativité, une mauvaise peur, elle, sera écrasante et angoissante. Maintenant dernières questions :
Est-ce que cette peur vous empêche d’accomplir ou de réaliser ce que vous désirez ?
Est-ce que vous réagiriez différemment si vous n’aviez pas peur ? Et est-ce que ça serait bon pour vous ?
Si l’une des réponses à ces questions est oui alors vous savez d’ores et déjà que vous laissez la peur vous guider (négativement).
Dans ce cas, voici quoi faire :
1. AU TRAVAIL
Pensez à quelque chose que vous voulez vraiment accomplir, mais qui vous fait peur. Cela peut être n'importe quoi, tant que cela a de l'importance pour vous.
Reprendre les études, partir s'installer à l'étranger, demander une augmentation, qu'est ce que vous voulez-faire mais qui vous fait peur ?
2. TO-DO LIST
Identifiez les étapes à suivre pour atteindre cet objectif
Réfléchissez-y sérieusement, car parfois, nous ne voyons pas clairement toutes les étapes à cause de la peur. Commencez à vous renseigner, à chercher et ne vous inquiétez pas, ces étapes évolueront tout au long de ce processus.
3. VISUALISEZ
Avant d'essayer de commencer une étape, visualisez-la dans votre esprit et voyez si vous pouvez identifier :
Les sentiments sur lesquels sont fondés votre peur (doute, manque d’estime, de confiance),
Vos réactions corporelles (boule dans le ventre, mains moites) ou de pensées («je ne suis pas bon dans ce domaine» ou «je n’arriverai pas à le faire»),
Les sentiments qui vous stimulent (excitation, joie, impatience),
Vos réponses corporelles positives (papillons dans le ventre, sourire involontaire) ou des pensées (c'est-à-dire «j’ai hâte de le faire» ou «ça peut être génial»)
4. ON S’Y MET
Allez hop au travail ! Accomplissez chacune des étapes que vous avez identifiées. Au fur et à mesure que vous allez avancer, la peur, l’angoisse, l’inquiétude peuvent ressurgir, laissez-les aller et venir, mais ne vous y attachés pas. Acceptez le fait que vous puissiez avoir peur et laissez-la repartir, un peu comme les vagues qui viennent et repartent, rien n’est figé !
Nos peurs sont par nature des freins qui nous empêchent de rentrer en collision avec un danger.
Mais que ce danger soit réel ou non, immédiat ou imminent, les peurs qui ne nous sauvent pas, nous limitent !
Ce sont ces peurs là, qui sont faites uniquement pour qu'on puisse les transformer en moteur.
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